J'annule le match pour passer la soirée avec Nathalie

            « Si Luigi est allé au kart-club, je ne vais peut-être pas l’appeler tout de suite... Et puis, ça ne serait pas très sympa de lui laisser juste un message. » Vous quittez le restaurant et, comme ce matin, vous reprenez votre marche errante et solitaire sur les trottoirs. Mais, à la différence de ce matin, vous êtes déjà convaincu qu’il vient de se passer quelque chose dans votre vie. Quelque chose de... différent. Vous essayez de comprendre. Vous imaginez déjà Luigi se moquer de vous comme à chaque fois que vous vous emballez pour une fille. « Oui, c’est différent... comme d’habitude. » Mais que s’est-il passé de plus que d’habitude ? Vous aviez déjà rencontré Nathalie, il y a... longtemps, et elle ne vous avez pas intéressé. Si vous l’aviez rencontrée pour la première fois aujourd’hui, elle vous aurait probablement attiré mais sans plus. En fait, vous comprenez que c’est le décalage entre les deux images qui vous a impressionné. Ce qu’elle était, ce qu’elle est devenue. Ses yeux baissés, son sourire triste et ses cheveux attachés. Son regard franc, son sourire naturel et... tout le reste. Une vraie transformation. Et puis son histoire... cette manière d’avoir tout pour réussir et de se lancer dans quelque chose de nouveau. Elle est devenue... ce qu’elle rêvait d’être. Mais oui, c’est ça ! Vous vous êtes reconnu en elle. Elle aussi était pleine de complexes et elle a pris sa vie en main pour... changer. Vous revoyez les deux images de Nathalie et, dans votre tête, vous les superposez aux deux images de vous-même. Oui, c’est bien ça. Ce n’est pas une fille (ou, plutôt, une femme) superficielle ou, au contraire, une femme refermée sur son petit univers. Elle l’a été mais elle a cassé ce qui la retenait pour... Et, en plus, elle l’a fait à un âge où, vous, vous pensiez déjà être arrivé à ce que vous vouliez être. Elle vous a regardé comme si vous étiez encore le lycéen flamboyant d’il y a... longtemps mais, au fond de vous-même, vous sentez bien que vous n’avez plus ce sourire et ce regard débordants d’assurance. Si vous ne vous êtes pas trompé alors, c’est sûr, Nathalie est quelqu’un qui peut vous comprendre et, même, qui peut vous apprendre... « Et c’est probablement ça, l’amour. »

Oh la, vous partez immédiatement dans les grandes questions comme si... Alors qu’il y a tellement de manières de faire capoter une histoire avant même qu’elle n’ait commencé (et, dans ce domaine, vous savez très bien de quoi vous parlez). « Dans ces moments-là, il ne faut jamais s’emballer vers l’avenir. Dans le présent, il faut toujours rester dans le présent. » Alors, présentement, est-ce que ça vaut le coup de gâcher le match de ce soir pour dîner de toute urgence avec Nathalie ? Après tout, rien ne presse... Ceci dit, le foot n’est pas vraiment votre sport préféré et puis... il y a quelque chose que vous devez savoir. Quelque chose que vous reconnaîtrez facilement. S’il ne se passe rien ce soir, vous en aurez au moins le cœur net mais, si vous ressentez encore une fois, en face d’elle, la même émotion que tout à l’heure, alors cela voudra dire que cette fille (cette femme) apporte en vous quelque chose de vraiment nouveau. « Et, ça, c’est vraiment le genre d’occasion que je ne dois pas laisser passer... Même si ça ne doit pas durer mais... » C’est votre conception du sport et de la vie : dans un match de tennis, on occupe le fond et on renvoie la balle jusqu’au moment où l’on peut, d’un seul coup, prendre le contrôle de la partie. Si l’on n’attaque pas à ce moment-là, si on laisse passer ce moment, alors la décision se fera à l’usure... et vous êtes trop impatient pour aimer ça. « Désolé, Luigi... Quelle heure est-il ? »

Encore un peu trop tôt. En fait, vous réalisez que l’après-midi risque d’être longue. Vous n’avez rien à faire en ville et vous n’avez pas spécialement envie de vous enfermer chez vous. Vous déambulez au milieu des klaxons espagnols qui semblent de plus en plus nombreux. Vous vous arrêtez pour acheter le journal (vous aurez sûrement le temps de le lire)... et vous rentrez finalement chez vous. Vous hésitez encore quelques secondes devant votre téléphone.

« - Allo ?
- Oui, Luigi, c’est moi... Alors, le kart s’est bien passé ?
- Oui, bien sûr. Pas de record mais on s’est bien marrés.
- Bon... je t’appelle pour te dire que je ne pourrai pas venir au match de ce soir.
- Quoi ? Mais qu’est-ce qu’il t’est arrivé ? Tu vas bien ?
- Oui, oui, ça va bien... C’est juste que j’ai une autre invitation.
- Attends, tu te fous de moi j’espère.
- Non... c’est juste que je dois voir quelqu’un ce soir.
- Qui ? Une fille ? Ne me fais pas rire, tu viens au match et tu la verras demain, c’est tout.
- Non, c’est vraiment important que je la vois ce soir et...
- Mais qu’est-ce qu’elle a ? Elle va mourir ? Elle part en prison ? Tu sais combien ça m’a coûté de nous trouver des places ?
- Ecoute, ce n’est pas très grave. C’est toi qui a les deux places alors tu peux t’arranger avec Vinz...
- Quoi, mais tu es sérieux ? Tu crois que Vinz t’a attendu pour trouver un plan pour ce soir ? En plus, il me fait la gueule parce que, sur les deux places, je t’ai justement gardé la deuxième... Et puis qu’est-ce que tu me chantes ? On prévoit une soirée depuis quatre semaines, tu tombes sur une copine de plus et, hop, ça y est tu me fous en rade au dernier moment ? Mais tu me prends pour qui ?
- Ce n’est pas ça... Sinon tu peux revendre ma place devant le stade, tu vas te faire un max de...
- Mais p..., ce n’est pas de ça dont je te parle ! C’est pas une question de fric, c’est une question de... je ne sais pas, d’un minimum de respect.
- Ecoute, c’est un match de foot et il y a peut-être...
- Bon, fous-moi la paix avec tes c... ! Fais ce que tu veux, comme d’habitude ! Je me dém... mais j’espère au moins que tu prendras bien ton pied avant de la larguer l’autre c... »

 

 

            Comme vous auriez pu l’imaginer, la fin de la conversation fut d’une grossièreté impressionnante. Mais bon, Luigi semblait vraiment... et puis vous n’aviez pas d’excuse valable à ses yeux. Vous l’avez laissé terminer et essayant de lui expliquer que vous étiez désolé mais, manifestement, le mal était fait.

Une fois le téléphone raccroché, vous n’avez pas pu vous empêcher d’envisager le fait que... C’est vrai, pourquoi n’avez-vous pas cherché à décaler le dîner ? Ah, oui, vous ne vouliez pas risquer de vexer Nathalie. Et puis ce petit coup de folie vous semblait correspondre à votre émotion de tout à l’heure. « Allez, choisir c’est accepter de ne pas tout avoir... C’est peut-être ça qui m’a manqué dans mes précédentes histoires. De toute façon, maintenant, ce n’est plus la peine de regretter... Bon, je lui ai dit que je lui enverrai une adresse de resto... » Vous allumez votre ordinateur pour chercher des commentaires sur les bonnes tables de la ville. Vous en connaissez certaines mais pourquoi ne pas chercher une bonne surprise... Au bout d’une petite demi-heure de recherche, vous essayez de réserver une table pour deux au Sentiment, un restaurant dont vous aviez déjà entendu parler. Complet pour ce soir. Vous poursuivez vos recherches en imaginant le moment où Nathalie vous répondrait que, finalement, elle ne serait pas disponible pour ce soir. « Croisons les doigts... » Vous sélectionnez finalement un établissement spécialisé dans les fruits de mer et la cuisine française, menu d’appel à... « Ça devrait aller. En plus, c’est suffisamment proche pour y aller à pieds... J’appelle. » Une table pour deux... pas de problème. Et c’est l’instant solennel où vous ressortez le morceau de nappe de votre poche. Vous le dépliez, vous enregistrez le numéro (on ne sait jamais) et vous composez votre SMS : salutation, adresse, heure, point d’interrogation... Bref mais sympathique. Réponse cinq minutes plus tard : « Aucun problème. A tout à l’heure. » Bref mais sympathique, ouf...

« Bon, c’est réglé pour ce soir... Il n’y a plus qu’à attendre... Peut-être que je vais ranger un peu, au cas où... » Vous commencez à faire le tour des pièces et, au bout de dix minutes, vous vous retrouvez installé devant votre console de jeu. « Je dois me détendre. Ne pas trop réfléchir. Être dans le présent. Pour le reste, on verra... » Et, là, c’est bien votre expérience qui parle. Vous savez ce que c’est d’attendre impatiemment un rendez-vous au point de... en avoir déjà marre au moment d’y aller. « Il faut penser à autre chose, se concentrer le moins possible pour que les choses se fassent naturellement. Trop prévoir c’est prendre le risque d’être déstabilisé au premier imprévu. Se faire confiance... » Au début, quand vous jouiez au tennis, vous prépariez vos matchs au moins trois jours à l’avance. Ne penser qu’à ça pour tout prévoir. Et puis, avec les années et l’habitude, votre rituel s’est finalement inversé. Lors de vos dernières compétitions, votre objectif était d’arriver toujours plus décontracté que l’adversaire et, finalement, votre jeu s’en est trouvé plus fluide et moins facile à deviner. Et puis vous avez arrêté les compétitions...

Ainsi, au lieu de continuer à réfléchir sur la manière dont Nathalie pourrait, peut-être, vous apporter ce dont vous avez besoin pour construire un nouveau chapitre de votre existence, vous vous êtes plongé dans l’univers puéril des courses automobiles virtuelles. « De toute façon, peut-on vraiment cesser un jour d’être un gamin ?... Allez, c’est reparti ! » Et cela ne vous a finalement pas empêché d’arriver propre, détendu et un peu en avance au restaurant. En plus, vous avez traversé le quartier au paroxysme des chants de klaxon espagnols et toute la circulation était bloquée : l’adresse du restaurant était donc idéale pour éviter d’être en retard.

Quelle heure est-il ? Vous attendez Nathalie au comptoir du restaurant. Vous la voyez arriver derrière vous, dans le miroir. Les klaxons de la rue commencent à diminuer, le match va bientôt démarrer. Vous vous souriez et vous vous faites conduire à une table. Tout aussi charmante que tout à l’heure, Nathalie semble néanmoins un peu plus retenue. Vous espérez qu’elle aussi a trouvé un moyen de ne pas trop réfléchir à ce rendez-vous. « C’est un avantage de plus à ne pas l’avoir reporté à un autre jour. » Plus un bruit dans la rue. La conversation commence de manière tout à fait conventionnelle, comme si vous terminiez la discussion du midi.

« - Et, au milieu de tous ces sports, c’est quoi finalement ta profession ?
- Disons que mon travail le plus régulier est d’être professeur de tennis. Je donne des cours particuliers, j’anime des stages à tous les niveaux... Et je travaille aussi à mi-temps comme vendeur dans des boutiques d’articles de sport.
- Ah oui ? Pour quelle enseigne ?
- Pour un peu toutes... En fait, je travaille sur des contrats de mission pour des opérations spéciales, des présentations de nouvelles gammes ou des démonstrations... ou encore des remplacements. On fait appel à moi, et à d’autres vendeurs free-lance, sur des courtes durées mais, au final, je n’ai pas vraiment de problème pour trouver du travail.
- Et c’est plus intéressant que d’être salarié à temps plein ?
- Oui, sans problème. Et, d’une semaine sur l’autre, ça me permet d’organiser mon temps par rapport à d’autres activités puisque, occasionnellement, je peux aussi assurer du coaching ou de la remise en forme... et puis je pars régulièrement en clubs de vacances comme moniteur et animateur.
- Impressionnant, on dirait que ça marche plutôt bien pour toi... Dans quels clubs de vacances exerces-tu tes talents ?
- Cette année, je suis allé au Mexique et à l’île Maurice... Je suis assez bien noté pour avoir un peu ce que je veux.
- Je vois que tu as su profiter de tes atouts naturels.
- Oui mais ce n’est quand même pas si simple. C’est tout de même du travail... L’apparence est importante mais, si tu ne sais pas être à l’écoute et comprendre ce dont les gens ont besoin, ils ne refont pas appel à toi.
- Il faut croire alors que tu ne laisses personne indifférent.
- Ah, il faut bien ça pour vivre... Sinon, j’ai aussi un ami qui envisage de monter un jour sa propre affaire et, si ça marche, je pourrai peut-être m’associer avec lui.
- Ah, ça, c’est autre chose. Monter sa propre affaire, c’est passionnant mais il faut être à la fois lucide et prêt à renverser des montagnes... C’est quoi cette clameur qu’on entend ?
- Je pense qu’ils viennent de marquer le premier but. »

 

 

            Il faut bien avouer que pendant toute la soirée – à part le moment où vous avez rapidement mentionné son projet d’entreprise – vous n’avez pas eu la moindre pensée pour Luigi. Vous étiez totalement... absorbé par Nathalie. Pas transi ni impatient mais, après la première impression de midi, vous étiez convaincu qu’il se passait quelque chose d’inhabituel et, peut-être, d’important. Vous êtes resté très calme et attentif, vous avez parlé et vous avez écouté. Vous avez cherché à la connaître et à la comprendre sans essayer de lui prouver immédiatement quelque chose. Et vous vous êtes senti écouté. Vous avez longuement expliqué ce que le sport avait représenté dans votre vie, dans votre volonté de vous construire, d’avancer... Sans vous accorder de confidence particulière, elle vous a confirmé qu’elle savait de quoi vous parliez.

Et puis vous l’avez raccompagnée au milieu des clameurs des supporters de l’équipe de France. Vous vous êtes embrassés comme deux ados devant la porte de son immeuble. C’est là qu’elle a été la plus touchante et qu’elle a failli vous déstabiliser. « Tu sais, ça me fait quelque chose d’être embrassée par le plus beau mec du lycée... Je ne pensais pas que ça m’arriverait un jour. » Elle était dans vos bras et vous aviez envie de lui répondre « Non, non, justement, nous ne sommes plus au lycée » mais vous n’avez rien dit.

Elle ne vous pas demandé de monter avec elle et vous n’avez pas insisté. En vous montrant un peu plus... pressant, vous auriez probablement pu obtenir cette dernière étape mais vous vous êtes dit qu’elle risquait d’accepter sur le moment pour finalement regretter le lendemain d’être allée trop vite. Là-encore, ce fut une question de lucidité et d’expérience... « Avec un peu de chance, demain, elle aura peut-être d’autres regrets... » L’essentiel était que vous soyez convaincu que cette histoire ne faisait que commencer. Les voitures des supporters continuaient à tourner dans toute la ville et vous êtes rentré chez vous en vous disant que, vraiment, le football n’était pas votre sport préféré.

Quelle heure est-il maintenant ? Presque 2h30 du matin et vous n’arrivez pas à dormir. Vous avez écouté trois fois votre CD de Léo Ferré, vous avez lu la quasi-totalité du journal que vous aviez acheté en début d’après-midi et ça ne suffit toujours pas à vous assommer. Et puis... vous digérez mal, quelque chose ne passe pas... Deux restos dans la même journée, ce n’était peut-être pas très prudent (surtout que vous avez l’habitude d’être beaucoup plus rigoureux quant à votre alimentation).

Le film de la soirée repasse inlassablement dans votre tête. Quel épisode en particulier ? Vous avez éteint votre téléphone après avoir envoyé à Nathalie un petit message de bonne nuit, vous avez rallumé votre ordinateur pour... et, peu après minuit, vous avez lu le mail envoyé par Luigi intitulé « Bonne nuit pauvre c... ». Vous en avez retenu les meilleures lignes et le reste est encore sur votre écran.

« Je ne trouve pas les mots pour t’exprimer à quel point tu as foutu en l’air ma soirée. Si jamais tu vois des extraits du match, cherche bien dans les tribunes le seul mec avec une place vide à côté de lui... Eh oui, ta place, je ne l’ai proposée à personne et j’ai préféré m’asseoir dessus pour me rappeler à quel point j’avais été c... de croire que tu pouvais être un ami. J’en fais trop ? Evidemment, toi, tu t’en cognes puisque tu n’as qu’à te baisser pour ramasser toutes les greluches en mal d’amour (ou d’autre chose) qui traînent sur les trottoirs. Ce soir, j’ai l’impression d’être l’une d’elles, c’est tout. J’ai plusieurs noms qui me reviennent mais tu risquerais de trouver ça drôle. J’ai attendu quelque chose de toi et je me suis fait rire au nez comme la première p... Enfin, je suppose que celle de ce soir valait bien toutes les autres réunies, comme d’habitude. Et – comme te l’ont dit avant moi Stéphanie, Natacha et bien d’autres – je ne pensais pas mériter ça. Je pensais que... enfin bon, il y avait urgence et je ne voudrais pas tomber dans la banalité. Plus sérieusement (puisque tout cela n’avait évidemment aucune importance pour toi), j’avais justement envie de te parler ce soir pour concrétiser un des projets stupides dont je parle depuis... longtemps. Eh oui, les choses avancent et j’étais persuadé que cette journée serait excellente pour moi... Mais bon, comme il s’agit de choses sérieuses, il vaudra mieux voir ça plus tard et traiter l’affaire comme un contrat ou une embauche : à lire, à prendre ou à laisser. Demain vers 10 heures, ça ira ? Ça presse un peu mais je ne voudrais pas te déranger : essaie juste de ne pas annuler à la dernière minute et de réfléchir avant de répondre (quoi que, pour dire non, sois gentil et ne me fais pas trop languir). Bon, c’est dit et je ne vais pas entamer plus que ça la bonne humeur dans laquelle m’a mis le match (je te laisse imaginer, si toutefois tu as eu la bonté de lire ce message jusqu’au bout). Passe une bonne nuit (je ne m’inquiète pas trop) et à... quand tu voudras bien. »

Ce qui vous a le plus choqué dans ce message fut la quasi-absence de grossièretés et d’obscénités habituelles chez Luigi... Plus sérieusement, c’est à ce moment-là que vous avez compris que vous auriez du mal à vous endormir et que votre estomac a commencé à se manifester. « Choisir c’est accepter de... Mais est-ce que c’est vraiment si simple ? » Vous auriez pu... Sans doute, vous auriez pu faire autrement. Est-ce que Nathalie est bien la femme de votre vie ? Est-ce que Luigi méritait d’être traité de la sorte ? Est-ce que Nathalie représente votre avenir ? Est-ce que Luigi vous accroche à votre passé ? Est-ce que croire en votre histoire avec Nathalie vous obligera à sacrifier tout... Et le présent ? « Rester dans le présent », c’est bien une de vos devise, non ? Alors vous lisez le journal en essayant de ne pas... « Quelque chose s’est passé mais quelque chose ne va pas. » C’est vraiment dommage mais, même en lisant, vous ne pouvez pas vous sortir cette idée de l’esprit. Et puis vous avez mal. Pourtant cette soirée aurait pu... « Bon, qu’est-ce que je n’ai pas encore lu dans ce journal de m... ? » Vous tournez et retournez les pages froissées. Tiens, l’horoscope. Est-ce que... Aïe, une nouvelle crampe au ventre ! Allez, lisez ça sans réfléchir et, avant d’éteindre la lumière, n’oubliez pas : vous êtes Scorpion.